Connect with us

Voitures polluantes: quels types émettent le plus de polluants ?

Un chiffre brut : les véhicules diesel rejettent en moyenne plus d’oxydes d’azote que leurs équivalents à essence, même si leurs émissions de CO2 restent généralement plus basses. Les SUV, véritables mastodontes de la route par leur poids et leur puissance, trustent les sommets du classement des émissions, peu importe le carburant choisi.

Les hybrides rechargeables, souvent présentées comme la solution miracle, peuvent dépasser largement les seuils annoncés dès qu’on roule principalement avec le moteur thermique. Impossible de dresser un portrait simple : la réalité des impacts environnementaux dépend d’une multitude de paramètres, bien loin d’un calcul binaire.

A voir aussi : Verbalisation : qui est habilité à contraventionner en France ?

Voitures polluantes : état des lieux des émissions de CO2 en France

Les émissions de CO2 liées aux voitures particulières restent un enjeu central en France. L’empreinte carbone du parc automobile se dessine en fonction du type de moteur, du poids de chaque modèle et du rythme d’utilisation au quotidien. Aujourd’hui, un véhicule neuf émet en moyenne près de 110 grammes de CO2 par kilomètre : la courbe baisse, mais la cible européenne demeure lointaine.

Le choix du véhicule pèse lourd sur la balance des émissions. Les SUV, qui représentent presque 40 % des ventes, affichent un bilan carbone bien supérieur à celui des citadines ou des voitures compactes. Leur masse les condamne à consommer plus de carburant, et donc à libérer davantage de gaz à effet de serre.

A lire en complément : Distance recommandée en stationnement : combien de centimètres par rapport au trottoir ?

Voici les grandes tendances selon le type de motorisation :

  • Véhicules essence : davantage de CO2 que le diesel, mais moins de particules fines.
  • Véhicules diesel : moins de CO2, mais des émissions notables de NOx et de particules.
  • Hybrides rechargeables : performances très variables, selon l’usage réel du mode électrique.

La France n’est ni bonne ni mauvaise élève sur le plan européen, mais le renouvellement du parc avance à petits pas. Les normes Euro serrent la vis, forçant les constructeurs à innover, à revoir leurs copies techniques et à miser sur des moteurs moins gourmands. Un détail souvent oublié : la fiche technique ne dit pas tout. Une citadine utilisée pour de courts trajets annuels polluera moins, au total, qu’une grosse routière diesel parcourant des dizaines de milliers de kilomètres, même si cette dernière est plus « propre » sur le papier.

La route vers une mobilité plus sobre se construit aussi par la multiplication des zones à faibles émissions (ZFE) et la progression de l’électrique, sans oublier l’impact, loin d’être neutre, de la production des véhicules sur le bilan global.

Quels types de véhicules émettent le plus de polluants ?

Les données sont sans appel. Les moteurs thermiques, qu’ils carburent à l’essence ou au diesel, restent les champions des émissions polluantes. Les diesels récents, même dotés de systèmes de dépollution, relâchent davantage d’oxydes d’azote et de particules fines que les essences modernes, et l’écart se creuse avec les modèles anciens, privés de filtres efficaces.

Les grands SUV essence et les berlines puissantes, souvent volumineuses, consomment plus et relâchent donc davantage de CO2 à chaque trajet. Même un moteur essence dernier cri ne rivalise pas avec le diesel sur ce point, bien qu’il produise moins de NOx et quasiment aucune particule si le système de filtration est à la hauteur.

Pour mieux cerner les profils des véhicules et leurs impacts, voici un tableau comparatif des polluants principaux selon la motorisation :

Tableau des principaux polluants émis selon le type de moteur :

Type de véhicule CO2 NOx Particules
Diesel récent Modéré Élevé Faible à modéré
Essence récent Élevé Faible Faible
Diesel ancien Élevé Très élevé Très élevé
Essence ancien Élevé Moyen Moyen

Les utilitaires, eux aussi, affichent un niveau d’émissions conséquent. Leur gabarit, leur usage intensif et leur ancienneté expliquent ce constat : qu’ils portent le badge Peugeot, Renault ou Toyota, les utilitaires thermiques d’hier comme d’aujourd’hui restent en haut du classement des véhicules polluants sur les routes françaises.

Impact environnemental : comprendre les conséquences des émissions automobiles

À chaque trajet urbain, les moteurs thermiques laissent leur empreinte dans l’air que l’on respire. Les polluants issus de l’essence et du diesel ne se limitent pas au CO2 : ils s’accompagnent d’oxydes d’azote (NOx), de monoxyde de carbone (CO), de particules fines, et parfois même de protoxyde d’azote ou de méthane.

Le CO2 s’accumule dans l’atmosphère et contribue au réchauffement de la planète. Les NOx et particules fines, eux, s’attaquent directement à la qualité de l’air et à la santé : asthme, affections respiratoires, allergies, la liste s’allonge, surtout dans les grandes villes. Les filtres à particules et catalyseurs ont permis de réduire une part du problème, mais le parc, dominé par des véhicules anciens ou peu entretenus, continue de relâcher d’importantes quantités de polluants.

Face à ce tableau, la voiture électrique s’impose, pour certains, comme une alternative crédible. Mais l’équation est moins simple qu’il n’y paraît : tout dépend du mix énergétique du pays, de la provenance de l’électricité, de la gestion des batteries, et de l’ensemble du cycle de vie du véhicule.

Pour mieux situer les leviers d’action, voici deux points incontournables :

  • Les moteurs thermiques génèrent la majorité des polluants atmosphériques en France.
  • La baisse des émissions passera par le renouvellement du parc, mais aussi par une évolution des pratiques et des modes de déplacement.

voiture pollution

Choisir une voiture moins polluante : repères pour agir en tant que conducteur

Repérer les modèles à faibles émissions

Pour réduire l’impact de ses déplacements, il ne suffit pas de compter sur la chance. Examiner les caractéristiques techniques, comparer les valeurs d’émissions de CO2, s’informer sur les normes Euro : ces réflexes s’imposent pour tout achat réfléchi. Les véhicules homologués Euro 6d, par exemple, émettent nettement moins de polluants que les berlines essence ou diesel du début des années 2000.

Zones à faibles émissions et circulation différenciée

Dans les grandes villes, la circulation différenciée et les zones à faibles émissions (ZFE) dictent de nouvelles règles. À Paris, Strasbourg ou Lyon, le passage est plus simple pour les détenteurs d’une vignette Crit’Air verte ou 1. Les autres automobilistes doivent s’adapter à des restrictions de plus en plus fréquentes. Le cadre réglementaire évolue lui aussi, pour accompagner cette mutation des usages.

Voici quelques repères pour guider votre choix et vos pratiques :

  • Opter pour une hybride ou une électrique, c’est miser sur une réduction effective de votre empreinte carbone, et faciliter vos trajets dans les ZFE.
  • Pensez à vérifier la classification Crit’Air avant chaque déplacement en zone réglementée.
  • L’entretien régulier du véhicule reste une arme efficace : un moteur bien calibré rejette moins de polluants et consomme moins de carburant.

Les possibilités ne manquent plus : petites voitures électriques pour la ville, familiales hybrides pour les longs trajets, chaque profil trouve une solution adaptée. L’Europe, via ses normes, pousse vers un parc plus vertueux. Et la société suit : en 2023, près d’une voiture neuve sur cinq vendue en France présentait un profil à faibles émissions, selon les statistiques du Comité des constructeurs français d’automobiles.

Peut-être qu’un jour, l’air des villes ne racontera plus la même histoire, et que chaque trajet automobile laissera derrière lui une empreinte presque invisible. Qui prendra le volant du changement ?

VOUS POURRIEZ AIMER