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Pollution : les principales sources de pollution en Belgique

Un bus diesel s’éloigne, laissant derrière lui une traînée invisible qui s’accroche à l’air, pendant que le vent s’amuse à secouer les branches d’un parc bruxellois. Les Belges, méthodiques, trient leurs déchets, mais que valent ces gestes face aux vapeurs industrielles que personne ne voit, ou face à la poussière qui s’arrache des pneus sur l’asphalte saturé ?

Entre les pelouses impeccables et les quartiers aux façades soignées, la Belgique cache des pollueurs moins évidents. Derrière le chuchotement des chaudières ou le grondement lointain des ports, qui façonne vraiment la carte de la pollution ? Le pays se découvre bien moins sage qu’il n’y paraît.

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Panorama de la pollution en Belgique : où en sommes-nous aujourd’hui ?

Dans les grandes agglomérations belges, la qualité de l’air fait l’objet d’une vigilance permanente. À Bruxelles, par exemple, la surveillance révèle régulièrement des concentrations élevées de polluants atmosphériques. Les chiffres des experts témoignent de dépassements fréquents des seuils fixés par l’Organisation mondiale de la santé pour plusieurs substances : particules fines (PM10 et PM2,5), dioxyde d’azote, ozone troposphérique.

Partout sur le territoire, les seuils d’alerte sont parfois effleurés, parfois dépassés, lors des pics de circulation ou quand la météo se met de la partie. À Bruxelles, les relevés ne mentent pas : certains jours, la pollution atmosphérique atteint des niveaux qui impactent frontalement la santé des habitants.

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  • Dans la capitale, la densité du trafic et l’urbanisation compacte tirent vers le haut les concentrations de particules et d’oxydes d’azote, bien au-delà de la moyenne nationale.
  • Le chauffage résidentiel et les activités industrielles chargent aussi l’atmosphère, surtout quand l’hiver s’installe.

Malgré la multiplication des alertes et une surveillance renforcée, la Belgique peine à contenir ses émissions de polluants atmosphériques. Les grandes routes, les centres urbains et les zones industrielles restent entourés d’un halo toxique persistant. Les efforts de ces dernières années grignotent à peine l’écart avec les exigences scientifiques. Le chemin reste long.

Quelles sont les principales sources de pollution dans le pays ?

La Belgique affiche un visage typique des pays denses et industriels : la pollution s’y niche partout, avec des disparités marquées selon les régions et les secteurs d’activité. Plusieurs branches tirent la sonnette d’alarme pour l’environnement.

Trois grands responsables dominent la scène des émissions de polluants atmosphériques :

  • Transports : Un réseau routier compact, saturé, qui relâche dans l’air des oxydes d’azote, des particules fines, des hydrocarbures volatils. Voitures et poids lourds carburent à la pollution.
  • Industrie : Des pôles industriels – autour d’Anvers, Liège, Charleroi – injectent dans l’air SO₂, NOx, particules, COV. Métallurgie, chimie et pétrochimie tiennent la tête du classement.
  • Bâtiments résidentiels : Le chauffage au mazout ou au bois, très répandu, sème la pollution atmosphérique aussi bien dans les villes que dans les campagnes. L’agriculture et le tertiaire ajoutent leur part au cocktail.

L’agriculture, souvent laissée dans l’ombre, rejette pourtant de grandes quantités d’ammoniac et de particules secondaires, via l’épandage d’engrais et l’élevage. Le croisement de toutes ces sources rend le pilotage de la qualité de l’air particulièrement épineux sur le territoire belge.

Industrie, agriculture, transports : décryptage des secteurs les plus polluants

Les trois piliers de la pollution belge tiennent en équilibre précaire. Le secteur industriel concentre ses émissions dans les anciens bassins de Wallonie et autour des ports flamands. Raffineries, usines chimiques, complexes sidérurgiques : ce trio injecte dans l’atmosphère dioxyde de soufre, oxydes d’azote et particules, ouvrant la voie à l’ozone troposphérique lors des étés chauds.

Le transport routier ne fait pas de quartier. En 2023, il a généré près de 60 % des émissions d’oxydes d’azote selon l’Agence européenne pour l’environnement. Un record dont la Belgique se passerait bien. Les moteurs diesel dominent, éparpillant particules fines et composés organiques volatils (COV). La densité du trafic, surtout autour de Bruxelles et Anvers, ne fait qu’aggraver le problème.

Quant à l’agriculture, elle ne se contente pas de fertiliser les champs : elle libère des quantités massives d’ammoniac, contribuant à la formation de particules secondaires. L’élevage intensif, bien ancré en Flandre, accentue encore ce phénomène.

  • Industrie : émissions de SO₂, NOx, particules fines
  • Transports : émissions d’oxydes d’azote, COV, particules
  • Agriculture : émissions d’ammoniac, particules secondaires

En brûlant des combustibles fossiles ou en produisant à haute intensité, ces trois secteurs restent les moteurs principaux de la dégradation de la qualité de l’air et de la montée de l’impact climatique en Belgique.

pollution environnement

Des pistes concrètes pour réduire l’impact des pollutions en Belgique

Modernisation des infrastructures et efficacité énergétique

La rénovation des bâtiments résidentiels et tertiaires s’impose comme une arme décisive. Isolation renforcée, ventilation intelligente, énergies renouvelables : les chantiers se multiplient, surtout à Bruxelles. Le plan climat énergie trace la route vers la neutralité carbone d’ici 2050. Progressivement, les chaudières au fioul et au gaz sont poussées vers la sortie.

Réduction des émissions dans les transports

La mobilité durable gagne du terrain : transports publics plus attractifs, vélo valorisé, zones à faibles émissions qui s’étendent. À Bruxelles, les véhicules les plus polluants voient déjà leurs déplacements limités.

  • Extension du réseau de bornes de recharge pour voitures électriques
  • Contrôles techniques anti-pollution renforcés

Surveillance et gestion de la qualité de l’air

Multiplier les réseaux de surveillance devient un axe stratégique. Bruxelles Environnement étoffe ses stations, développe des solutions de surveillance environnementale connectées qui traquent en temps réel les pics de particules et les dépassements de seuils.

L’eau, enjeu complémentaire

La préservation des eaux de surface passe par des réglementations plus strictes sur les rejets agricoles et industriels. Les plans d’action visent à réduire nitrates et phosphates dans les cours d’eau.

Seule une alliance entre les Régions et chaque citoyen peut accélérer la transition. L’actualité des mesures se suit sur les sites officiels, mais l’avenir de la qualité de l’air et de l’environnement se joue aussi, jour après jour, dans chaque geste ordinaire. Le ciel belge attend encore de respirer sans entrave.

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